Jérôme a testé le cuissard Trail Skin de chez Instinct doté de 5 poches qui vous permet d’embarquer avec vous des gels, des barres de céréales et des flasks souples. Pour bien comprendre tout l’intérêt de ce cuissard, je vous conseille de regarder la vidéo jusqu’à la fin !
Précisions utiles : nous testons ces produits aussi bien à l’entrainement qu’en compétition pour vous apporter un regard objectif sur les produits de trail avec une notation indépendante de nos fournisseurs.
Je ne résiste au plaisir de partager ce message reçu la semaine dernière par SMS (je précise que l’inspiration vient de xtalon 212 d’Inov8). J’en connais deux dans mon quartier qui ne vont pas rester indifférent.
Sortie récup’ J’fais des heures sup’
Le pied léger J’m’en suis allé Pour les tester.
Sur le bitume J’assume, C’est pas leur terrain Je le vois bien.
Un pied dans le mou Deux pieds dans la boue, Je joue. Là, on y est Tout est parfait.
Le normal fit en largeur Fait à mes pieds bonheur Et un sourire de bonne humeur.
Est-ce bien normal Je n’ai pas mal. J’prolonge un peu, C’est encore mieux. me voila joyeux. Je rentre heureux.
20km pour commencer Et l’envie de recommencer.
Souples et légères Pas de galère, Je ferai le fier Durant l’hiver
Après les avoir essayer, Il va falloir maintenant les payer. Rien est parfait Je m’en doutais Cependant de bon cœur je m’acquitterai Et la prochaine fois les 190 j’essaierai
Je poursuis ma transition Minimaliste tentation Vivrai five fingers bonnes sensations Inov-8 satisfaction.
2 jours avant mon grand trail du Ventoux, j’ai eu l’occasion de tester en prêt le tout nouveau sac d’Inov8 :
le Race Ultra 10 (10 pour 10 litres).
Auparavant j’avais pu essayer l’Ultimate Direction PB AdventureVest de même contenance et donc taillé pour le même type d’utilisation en trail : des sacs grands litrages avec plein de poches, bien adaptés au portage par bidons ou flasks et permettant de stocker tout le matériel obligatoire de certains ultratrails.
Vous trouverez mon test sur l’UD ici (avec petite comparaison avec mes deux anciens autres sacs) :
J’avais été si satisfaite de l’UD PB Adventure Vest que je m’étais décidée à l’acquérir à l’issue de mon test mais voilà rupture de stock et il me fallait donc patienter plus d’un mois ! Alors le prêt du Race Ultra 10 est tombé à pic, d’autant que les conditions météo pour le Ventoux étaient annoncées comme exécrables et que le sac d’Inov8 disposait d’une poche principale protégée des intempéries.
Un petit essai de 45′ deux jours avant le trail pour tester le confort et puis surtout apprentissage pour bien manipuler les flasks pipettes et hop c’était parti ! (bon ne jamais faire ça en fait, toujours s’habituer à son matériel pendant des semaines avant une épreuve !).
Je rappelle ici mes critères personnels de choix pour un sac de trail :
– 1 poche sur le devant (poitrine ou ventrale) accessible dont la taille doit permettre de glisser avec facilité mon iPhone 5s (c’est mon appareil photo, MON accessoire indispensable en sortie ou en course).
– 1 poche pour mes lunettes (soit de vues, soit de soleil)
– 1 poche pour le stockage de l’alimentation solide (3-4 barres ou pâtes de fruits)
-1 poche sécurisée pour les clés
– 1 compartiment pour couverture de survie, bandeau, buff, gants, bonnet (selon la saison et la météo), portefeuille
– 1 compartiment pour la veste imper respirante et/ou micro polaire, le pantalon de pluie ou le collant
– 1 attache-bâtons,
– 1 poche disponible ou un filet pour servir de poubelle pour les emballage,
– 1 système de portage de bidons ou de flasks souples facile d’accès, non gênant en courant et confortable vis-à-vis de ma poitrine 🙂
L’UD répondait très bien à ces critères (d’où mon enthousiasme) mais l’Inov8 aussi ! avec notamment des petites choses en plus non négligeables :
– deux fois plus léger et ce n’est pas rien ! j’ai vraiment l’impression de porter un simple gilet, très confortable, presque plat à vide ou quand il est peu rempli.
– la poche principale est recouverte d’un tissu imperméable (normal c’est anglais).
– les poches bretelles disposent d’une petite tirette et on y glisse et y sort le smartphone avec une facilité déconcertante (pas besoin d’ouvrir refermer la fermeture éclair comme sur l’UD).
– un élastique assez long se trouve dans l’une des 4 poches bretelles pour servir d’accrochage à des clés : bonne idée, j’y fixe temporairement mes bâtons dépliés lorsque j’ai besoin de mes deux mains de libre, au ravito par exemple (astuce by Valérie).
– le système d’hydratation principale est constitué de deux flasks plates de 500ml que l’on glisse dans des poches dédiées sur les flancs : pas de gêne sur les côtes, matière très confortable, et contrairement aux bidons de l’UD pas besoin de les sortir pour boire car elles disposent d’une très longue pipette. Ainsi, on garde à proximité de sa bouche l’embout et on pense donc à boire plus souvent (ma grosse lacune en course). Pas de bruit de floc floc contrairement aux bidons.
– deux grandes poches de rangement en mesh sur les côtés très accessibles car enfin on ne se contorsionne pas pour y ranger pas mal de choses : buff, manchettes, gants, bonnet, coupe-vent, casquette, gobelet souple ou eco-tasse …
Le sac Race Ultra 10 dispose donc de 8 poches très accessibles (dont deux dédiées aux flasks, mais si on veut utiliser une poche à eau, ces poches fermant avec une fermeture-éclair pourront trouver un autre usage).
Des petits moins par rapport à l’UD :
– les poches filets en mesh lorsqu’elles ne sont pas trop remplies peuvent perdre leur contenu quand vous enlevez votre sac.
– la poche principale au dos ne dispose pas de compartiment pour séparer et bien ranger vos affaires, on pourrait utiliser le compartiment de la poche à eau mais je crains une gêne dans le dos en fonction de ce que l’on pourra y mettre.
– le remplissage des flasks avec de la poudre de boisson énergétique est moins pratique qu’avec la large ouverture d’un bidon, donc lors d’un ravito, prévoir sa recharge de poudre sous forme de stick.
– Il faut un peu d’entraînement justement pour sortir et manipuler les flasks (la longue pipette est solidaire du bouchon) mais on y arrive.
– des bâtons 4 brins sont un peu trop courts pour y être accrochés, mais c’est top pour les 3 brins (et mon nouveau Leki micro vario) et l’UD offrait la possibilité de porter un piolet également : c’est le sac des baroudeurs 🙂
– bon, il est tout noir ce sac, c’est sobre mais c’est un peu triste, j’aimais bien le bleu de l’UD.
Les deux sacs sont dans la même gamme de prix ( autour de 150€) et répondent aux mêmes besoins.
Bref, après le Ventoux, j’ai donc acheté le Race Ultra 10 de chez InoV8 : essai concluant pour moi ! Je l’ai donc depuis deux mois et il m’accompagne dans mes sorties longues et aussi lors de mon dernier trail (un 42km aussi). Pas d’irritation, toujours le même confort et la même légèreté et j’apprécie vraiment le système de longue pipette : la preuve j’ai bu trois fois plus lors de ce dernier trail car on a la praticité de ce tuyau façon poche à eau tout en gardant le volume complet du sac et en visualisant ce que l’on consomme : le remplissage est bien sûr plus simple aussi que pour une poche à eau.
Je ne connaissais d’Inov8 que ses chaussures à l’épreuve des terrains les plus exigeants et là je dois dire que leur sac est vraiment bien pensé et innovant 😉
Bon il m’ a tellement plus ce sac, que je voulais trouver un autre de plus petite capacité ultra light pour arrêter les porte-bidons quand je fais mes sorties d’une heure ou deux. Il fallait quand même pouvoir y mettre un coupe-vent ou la veste de pluie, mon smartphone, des clés, des mouchoirs en papiers et toujours disposer d’un système d’hydratation confortable (et adapté aux filles ^^) et modulable.
Et voilà que je tombe sur la vidéo de TrailRunningReview (hispanophiles, bonjour !) qui présente l’Inov8 Race Elite Vest !
Et bim ni une ni deux je l’ai acheté 🙂 (achat compulsif ? du tout !)
Bien sûr, il existe le Race Ultra 5 le petit frère du 10 mais 5 litres c’est encore beaucoup et puis ce que j’ai trouvé de super intéressant ce sont les bidons ultra plats (et incurvés) placés sur les flancs de la Race Elite Vest.
Ses 3,5 litres sont très suffisants pour une veste de pluie, coupe-vent, bonnet, buff, et autres affaires, si on reste sur le modèle à bidons et non à poche à eau. Là contrairement au Race Ultra, la poche principale n’est pas imperméable (pourtant c’est anglais !).
Attention, je parle bien du modèle 2015 qui est un peu différent de la version présentée dans la vidéo et de celui avec la poche à eau car il y a des petites modifications :
– élastiques noirs au lieu de rouge (zut ! pour une fois qu’il y avait un peu de couleur)
– le tissu de la poche principale est plus épais et opaque, on ne voit plus le contenu
– le système de fermeture des ceintures pectorale et ventrale est enfin simple d’utilisation et pratique en cas de port de gants ou de doigts gourds
– les tétines des bidons se manipulent avec facilité sans point dur (on garde toutes ses dents :D)
Au niveau du portage, on a l’impression de … ne rien porter ! j’utilise régulièrement qu’un seul bidon ce qui me suffit pour une ou deux heures de sortie mais même avec les deux : cela ne gêne pas, cela n’appuie pas sur les côtes (rappel : ils sont incurvés et plats). On ne sent pas le poids et ils ne bougent pas en course (l’embout se coince avec un élastique pour éviter leur chute). Leur ouverture est plus grande que celles des flasks : donc plus pratique à remplir ou pour y mettre la poudre de boisson énergétique.
Ce sac est minimaliste : la poche principale ne dispose pas de fermeture éclair, il n’y a pas de poches latérales mais on a toujours les mêmes 4 poches plates sur les bretelles accueillant facilement grand smartphone, gels, barres, clés (avec le fameux élastique de sécurité).
J’y ai accroché mes bâtons repliés et ils ne bougent pas, ce sac est parfait aussi pour des trails courts je pense sans trop de matériel obligatoire ou de mauvaises conditions climatiques, mais je sais qu’il peut très bien être utilisé sur plus longs comme lors des 2x40km (5000m de D+) de l’Euskal Trail qui vient de se terminer.
Son prix est de 75€ dans la version uniquement avec bidons (que je recommande puisque mise à jour améliorée par rapport à celle complète avec poche à eau).
Ah et bien sûr les flasks à pipette et les bidons plats sont interchangeables entre les deux modèles de sac : on peut donc utiliser aussi bien les bidons sur le Race Ultra 10 ou les flasks sur la Race Elite Vest (deuxième astuce by Valérie).
Vous trouverez ci-dessous la galerie photo des deux sacs (avec une 3ème astuce by Valérie !).
En conclusion, je suis devenue fan de ces sacs Inov8 : ils sont bien finis, sobres, avec beaucoup d’aspects pratiques et d’astuces côté hydratation, ultra légers. Il m’est dorénavant très difficile de passer à autre chose qu’un sac gilet côté confort et légèreté mais en plus les dispositifs d’hydratation proposés par Inov8 sont enfin adaptées à nous les filles, parce qu’on le vaut bien !
Le samedi 2 mai avait lieu le trail du Nivolet- Revard. Ce trail est situé au départ de Voglans, entre Chambéry et Aix-les-Bains. Je vous laisse imaginer le décor. Un lac immense enclaver par les montagnes, la croix du Nivolet surplombant l’aéroport du Bourget et le plateau du Revard connu et reconnu par les fondeurs et les traileurs.
51km et 2600 D+, voilà le programme de cette course que j’ai l’habitude de courir et que j’adore. Les paysages sont superbes, le niveau y est toujours dense, l’organisation au top et c’est à 1h de la maison.
Aller c’est parti, réveil 5h20, la montre vibre (ça évite de réveiller toute la baraque avec le portable qui hurle, d’autant que les beaux parents sont venues en WE et que mon Loulou dort, pour une fois, profondément). Je saute du lit et je sens que ca va être une bonne journée. Il s’est arrêté de pleuvoir malgré la vigilance orange de météo France, et j’aperçois une fenêtre de ciel bleu. Je me fais couler un café et attaque le petit-déj, du bio-dej au chocolat de punch-power, je n’arrive à manger rien d’autre et franchement c’est super bon, je complète avec une banane 1h avant le départ. Chech-up des affaires, tout est prêt, je charge la voiture et c’est parti.
7H prise de dossard, je croise Rémi Berchet (du team scott-odlo-led-lenser) et quelques pointures comme Martin Reyt, Anthony Gay ou encore Ludovic Pommeret. Quand je vous disais qu’il y avait du niveau ici!! C’est bien, ça va permettre de voir où j’en suis et de me mesurer un peu aux meilleurs ( sans grande conviction) lol. Je m’habille pour aller m’échauffer parce que le début du parcours est hyper roulant, nous avons juste un coup de cul au tout début avant de faire 4 bornes de plat jusqu’à la 1ère bosse. 8h départ, comme prévu ça part au rythme, il y a les meilleurs aux avants potes (ils sont 8 ou 10) et nous juste derrière en embuscade ( on est 4). Je prends mon rythme et m’occupe de moi, le coach a dit cours intelligemment et fais toi confiance. Je me cale à 4min au kilo pour pas entamer les réserves d’embler.
On quitte la route pour entrer enfin dans la foret et attaquer la 1ère longue bosse qui va nous mener jusqu’au plateau du Revard. Au gré d’un petit single rendu bien gras par les fortes pluies de ces derniers jours, on est 4 à se suivre d’un peu trop prés puisque le 1er loupe une rubalise et les 3 autres enquillent derrière sans faire attention…mieux vaut marcher dans le bon sens que courir dans le mauvais.
Résultat on est perdu et on passe quasi 15 min à retrouver la bifurcation loupée. Bref, on se retrouve au milieu du peloton étiré tout au long du single, j’ai comme une impression de déjà vu. Même scenario qu’aux Glaisins!! pas d’affolement on garde le sourire et on remonte gentiment sans se griller. J’attaque 5 kil de bosse en lacets, ce n’est qu’au second kilomètre que je rattrape Caroline Chaverot, la 1ère Féminine, et je réalise que j’ai vraiment perdu du temps. 1km plus loin je rejoins 2 compatriotes de perte qui avaient coupé à travers champs quand moi j’avais choisi de faire demi tour pour retrouver le chemin, je ne sais pas par où ils sont passé mais ils sont devant…je fais la jonction, les jambes sont vraiment bonnes ce matin,je cours quand la plupart marche. On arrive bientôt au sommet par un petit raidillon qui m’oblige cette fois à marcher. On nous annonce 18 et 19ème avec mon compagnon de montée. On restera ensemble toute la traversée du plateau du Revard où nous remonterons régulièrement les concurrents jusqu’à la croix du Nivolet située au 30ème.
Cette traversée a laissé des traces et les jambes commencent à être lourdes. La descente du plateau est très technique sur le haut avec des pierriers et des feuilles mortes les recouvrant. Je n’arrive pas à suivre Steeve qui descend vraiment comme un avion (les chasseurs alpin grimpent bien mais descendent encore mieux). Le bas de la descente est très gras et les Saucony Peregrine montrent leurs limites, au passage d’une plaque de glaise je me prends pour Brian Joubert et réalise un triple-loots piqué dans la boue. Pause thalasso!! Pas de bobos ça repart, on traverse une passerelle surplombant une cascade qui oblige le bénévole présent à être en Gore-tex de la tête aux pieds, la pluie et la fonte des neiges ont considérablement augmenté les débits des cours d’eau à cette saison, c’est tout simplement majestueux. Je ne peux m’empêcher d’admirer ce spectacle quelques secondes. J’attaque à présent, une longue montée très raide. J’aperçois Steeve 200m plus haut accompagné de 2 autres coureurs. Je reconnais la tenue de Martin Reyt, ça me remotive après cette longue descente solo, mais cette bosse est horrible, le GPS indique 24min au kilo et je suis vraiment collé. je n’arrive pas à rentrer sur les gars de devant et je redoute le retour par l’arrière. j’essaie de ne pas penser à la suite et de me concentrer sur l’instant présent.
Enfin en haut !! je reprends Martin qui n’est pas au mieux, on échange quelques mots dans la descente mais il abandonnera un peu plus loin. Même les meilleurs ont des jours sans!! Dernier ravito de la journée, je fais le plein avant d’attaquer 2km de montée puis 8 bornes pour rentrer qui alterne longue descente et interminable plat où il faut courir vite pour ne pas perdre un temps précieux. Je rejoins les retardataires du 23km et ça fait du bien de doubler un peu de monde après avoir passé du temps sans voir personne. Je double pas mal de femmes, c’est super je trouve d’avoir autant de filles présentes sur les courses. Le long plat est interminable, j’ai pourtant un bon rythme mais ça ne passe vraiment pas vite. Le moindre faux plat vous fait monter le cœur et exploser les cuisses, vous courez à une vitesse lamentable et pourtant vous êtes à bloc, il est temps que ça se termine, il ne reste que 2km, dernier coup de cul (qui gratte bien!!) et 1km de descente pour rejoindre l’arche d’arrivée.
Bam, on y est, 5H20 et 12ème. Le contrat est rempli même si je n’améliore pas le chrono de l’an passé, le terrain était trop gras et le niveau très dense ce qui est encourageant pour la suite. Je ne suis pas complétement démolie ce qui est preuve que le volume passe bien…
Voilà, place à un petit WE sur Aix dans une chambre d’hôtes que je recommande, « le caciopée » http://www.lecassiopee.com/
Accueil au top, Spa et Sauna et petit dej copieux.
On pourrait comparer ça à un film de cinéma. On paye on s’assoie et on savoure. La course c’est un peu pareil, on paye, on entre dans le sas de départ et on en prend plein les jambes (et pleins les yeux lorsqu’il fait beau). On est souvent d’un côté de la barrière sans se demander ce qu’il se passe derrière. J’ai donc décidé de voir un peu les coulisses…
Tout commence lors du trail des Glaisins Annecy-le-Vieux, un trail assez relevé de 29km pour 1600D+. Il ne fait pas très beau et le terrain s’annonce très gras. Peu importe c’est du trail, si on n’aime pas la boue on reste sur la route, si on n’aime pas la pluie on reste dans son canapé. Le départ est lancé et on se retrouve un petit groupe de 10 coureurs devant, ça part vite et au gré d’une petite descente un bénévole nous aiguille mal, sans doute surpris de voir les coureurs arrivés si tôt, il nous dirige dans un champ sans issue. Nous faisons donc demi-tour et en passant un des coureur lui lance une petite phrase somme toute très courte mais dont l’impact peut être très mauvais. En effet il lui lance « ah bah super bravo, putaiiiin c’est pas possible ». Nous nous retrouvons dans un single boueux au milieu du peloton, la course est pliée. C’est à ce moment-là que je décide de passé de l’autre côté de la rubalise et d’enfiler la chasuble de bénévole.
On court tous à différents niveaux, sur différentes distances, dans différentes régions. Pourtant le point central de ces courses est le bénévole. Sans lui rien ne peut se passer ; pas de ravitos, pas de balisage, pas de sécurité, pas d’encouragements. J’ai trouvé bien, pour une fois, de regarder les autres courir et de leur permettre de passer un bon moment comme moi je le fais lorsque je cours.
Mon club le CABB (club athletic du bassin bellegardien) organisait son 1er trail le 11 avril. Lors de la 1ere réunion des bénévoles j’ai pu me rendre compte de la difficulté rencontré par l’organisateur pour rassembler le nombre de volontaires requis. Des coups de fils par ci par là pour espérer ne pas annuler l’épreuve. Ensuite, j’ai remarqué que la plupart des gens présents ce soir-là ne connaissaient rien au trail ou même à la compétition en général. C’est dans ces moment-là que la petite expérience de coureur peut grandement les aider. J’ai pu apporter ma vision des choses et les orienter en fonction des courses déjà faites. Les bons points de certaines courses et les mauvais des autres, notamment les erreurs d’aiguillages du w-e précédent. Bref, tout est sur pieds pour le jour J et on a bien bossé. Le parcours a été fait 4 fois pendant la semaine pour ne rien louper (c’est un 22km), les commandes pour les ravitos ont été faites au préalable et tout semble fin prêt. On compte simplement sur la météo pour être de notre côté.
11 avril : Jour J
C’est dingue comme je suis autant enthousiaste à l’idée de courir, qu’à l’idée d’être bénévole. Il est 7h, on fait un dernier briefing, on rappelle les dernières consignes, les points clefs, on boit un café et déjà les 1ers concurrents arrivent à l’inscription. Ça me donne envie de courir de les voir en tenue, la licence ou le certif médical pour la plupart à la main. Mais non, je serais sage aujourd’hui. Je donne quelques conseils aux potes du club sur certaines parties du parcours que j’ai reconnu la veille avec mon épouse (que j’ai réussi à persuader de courir, elle qui est beaucoup plus à l’aise sur un cheval que sur un sentier). Il est temps pour moi de monter au poste ravito du 15ème kilomètre. On prépare tout, je veux que tout soit nickel comme si moi je devais me ravitailler, ce que je ferais un peu plus tard (j’aime trop le chocolat et le pain d’épices). S’en suit une longue attente, très longue attente. 40 min s’écoulent avant que les 1ers n’arrivent… ca caille ce matin et mes pieds s’en souviennent. Heureusement ils s’arrêtent, prennent le temps de dire bonjour (le faites-vous sur une course ?) puis repartent… le défilé durera 2 bonnes heures entre les gazelles et les…plus lents. 2h dans le vent, une averse par ci un bout de chocolat par-là, pour que les courageux du samedi matin puisse courir sereinement et oublier les tracas du quotidien.
Parce qu’il s’agit de ça pour la plupart. Courir pour se sentir vivant, oublier qu’on est un peu dans le dur financièrement, oublier que le taff est un peu chiant parfois, courir pour partager avec les autres une même passion. N’oubliez pas que si on peut courir sur ces courses c’est grâce à eux, à ces gens qui prennent de leur temps pour nous permettre de nous sentir bien. Il pourrait être avec leurs enfants ou être en train de courir eux aussi. Mais non, ils sont là à nous attendre. J’aurais préféré que cette femme entende « c’est pas grave merci quand même » ce matin-là au bord de la route des Glaisins.
J’ai vécu une journée enrichissante ce jour-là. Les coureurs sont tous adorables et on voit l’espoir dans leurs yeux quand ils nous aperçoivent en haut d’une montée qui est leur Everest. Ce regard et ces quelques rires font du bien, et c’est pour ça qu’on s’est levé ce matin-là, laissant femme et enfant.
J’invite tous les traileurs à passer de l’autre côté de la barrière. Voir l’envers du décor permet parfois de mieux apprécier le film.
Tous avec Lionel Ozanne et l’équipe de France pour le Championnat du Monde des 24 heures qui va se dérouler ce week-end (11 et 12 avril).
Le bonhomme : 1,81 m pour 65 kg, une meilleure marque à 255 km (7h18 sur 100km). Il commence la course en 2006 (oui il n’y a pas d’erreur de frappe : 2006) avec un premier marathon en 3h21. Depuis c’est un entrainement rigoureux (allez voir son blog, vous comprendrez) qui l’amène sous les couleurs de l’équipe de France
Le parcours sera exigeant avec une grosse bosse pour ce genre d’épreuve et une météo ensoleillée (entre 8 et 22° au plus chaud de la journée)
Alors Yo, comme d’hab : PLAISIR et bonne course
Le suivi live de la course : https://www.mysdam.net/events/event/results_31131.do
Pour suivre Lionel : http://lionel-ozanne-runner.e-monsite.com/pages/mes-entrainements.html
Sa page Facebook pour lui envoyer un message d’encouragement : https://www.facebook.com/yoyo001?fref=ts
Pour le voir et manger en même temps (cool non) : https://www.facebook.com/pages/LOustal/120544011451209?fref=ts
Les meilleures marques tous pays confondus (attention c’est une course d’un jour)
Yoshikazu Hara JPN 285.366km
Lubomir Hrmo SVK 270.388km
Takayashi Shigemi (JPM) 269.225km
Ivan Cudin ITA 266.702km
Barry Loveday AUS 265.00km
Tout d’abord c’est d’un village au pied du Géant de Provence qu’est originaire ma famille paternelle. Alors il y a un peu de moi dans cet endroit magique ou un peu de Ventoux en moi.
Ensuite, ayant fait pas mal de vélo, c’est une montagne mythique. Mais je n’ai jamais eu l’occasion d’en faire là-bas.
Je connaissais le Trail du même nom mais je ne m’imaginais pas m’y inscrire il y a presqu’un an.
Mais depuis il y a eu « mon » Sancy (34km) : mon premier trail en montagne.
Et aussi mon kiné qui me dit : « tu devrais aller courir au Ventoux, c’est un très bel endroit ». Et moi j’écoute toujours mon kiné ! ggggrrrrrr
Alors je décide de m’inscrire et d’envisager le petit parcours de 26km. Et puis comme on choisit en cours de chemin je me suis dit que je pourrai toujours bifurquer vers le 46km si je suis en forme.
Mais entre temps j’ai participé à un stage assez costaud au pays d’Antoine Guillon, à un autre plus hivernal avec Sébastien Spehler et au Trail du Sancy Hivernal (le 30km) : un magnifique trail blanc, mon premier trail dans la neige et le verglas. Et là ça passe, c’est parfois difficile, mais ça passe.
J’apprends beaucoup, je m’amuse à varier mes entrainements : courir sur la Dune du Pyla est devenu mon sport favori, je fais des séries de côtes, du fartlek … bref que des trucs sympas qui ne me donnent pas l’impression de m’entrainer.
Et voilà ce fameux 15 mars 2015 et finalement depuis le Sancy, j’en suis certaine : je veux faire le grand parcours ! C’est un gap pour moi vu mon inexpérience dans le trail montagneux mais justement un vrai défi sportif et personnel. Si je le réussis, j’aurai franchi une étape.
Quelques jours avant, la météo annoncée est clémente mais le Ventoux jusqu’à 1000 m est recouvert d’un épais manteau neigeux et j’avoue qu’en m’inscrivant en septembre je ne ne pensais pas me confronter à un trail hivernal en Provence. Mon Ventoux je le connais mal en fait. Il se mérite et j’espère être digne de lui. Heureusement que j’ai pu expérimenter la course dans la neige au Sancy deux mois plus tôt.
Le lundi, l’organisateur nous annonce dans une de ses dernières petites capsules vidéos (qu’il publie sur youtube depuis décembre) qu’on aura 98% de chance de passer par le sommet. C’est vrai qu’on vient pour ça : ça s’appelle le Trail du Ventoux et gravir une montagne aussi légendaire c’est attirant. Sauf que c’est le Ventoux et qu’il nous a réservés une ou deux autres dernières surprises. Il ne veut pas se laisser faire : le mercredi, les modèles météo s’affolent et les prévisions changent du tout au tout : fortes précipitations notamment le dimanche jour de la course, chutes de neige à 1400m.
Le géant de Provence a toujours le dernier mot : l’organisation nous annonce le vendredi qu’on empruntera le parcours de substitution (le B je crois, il y en a encore un 3ème). 40km et 2300m de D+ au lieu de 46km et 2700m de D+
Ouf ? non car le parcours de remplacement est très exigeant et les conditions de terrain restent très difficiles.
Alors commence une autre course, celle du mental pour moi : j’avais goûté lors de mes 2 précédents trails à une météo exceptionnellement clémente (au Sancy !) et là ce sera froid, pluie, neige … Mais de toutes façons c’est ça le sport outdoor et tout le monde subit les intempéries : ce sera veste imper-respire et casquette (je porte des lunettes) !
Dans ma tête, je me suis donc préparée pour ce grand parcours autour du Ventoux (passage à 1500m). Je n’ai même pas imaginé un instant que je pouvais bifurquer sur le 26km.
Pourtant au départ, l’organisateur lors du débriefing rappelle ses recommandations et insiste : « si vous choisissez quand même le grand parcours, il faut être très bien préparé, les conditions là haut sont très difficiles, il a neigé hier soir : 30 à 40 cm de neige » (ndlr : ils ont fait la trace en raquette une partie de la nuit ! bravo !) Bref ça donne envie 😀
Mais non je vais faire le grand parcours, point !
Que l’aventure commence !
7h50 plus tard j’arrive enfin.
Quel bonheur ! Je suis en forme, je n’ai ni souffert physiquement ni mentalement et pourtant j’ai couru presque 5h toute seule. Il y a eu 10km de belle neige (bon heureusement pour moi la trace faite par 600 traileurs avant moi fut parfaite hé hé). Quel sentiment non pas de solitude mais de liberté ! La course était parfaitement balisée, à aucun moment je n’ai eu un doute sur ma direction.
Et Ô miracle ! pas de pluie ni au départ ni lors de la course, juste de la neige qui tombait à 1500m mais c’était magique !
trail du mont ventoux 2015 sous la neige
Mais je cherche l’arche … Elle n’y est plus … Je suis un peu déconcertée sur le moment car je ne sais pas où se trouve la ligne d’arrivée. Je vois les autres concurrents en train de déjeuner dans le bâtiment. Où aller ?
Un jeune homme sort alors d’une grande tente et me demande mon numérote dossard. Voilà. C’est fini. Mais j’ai eu un doute si je n’étais pas hors limite. Mais ce n’était pas le cas. Je serai bien (enfin « bien » ^^) classée.
Je pense aux 6-7 personnes encore derrière moi qui vont vivre aussi cette arrivée sans arche. Je me dirige vers le restaurant. Là je découvre qu’il faut une tenue correcte (et notamment les chaussures)! et bien je n’ai pas amené mes chaussures et du change moi ! Effectivement je ne loge pas dans les mêmes locaux que le resto. Pas grave, le plat est bien cuisiné 🙂 j’ai un peu faim mais je reste un moment un peu déconnectée de ce qui m’entoure : tout ce monde d’un coup, ça me fait drôle.
Le défi est accompli !
Autour du Ventoux, ce n’est pas seulement le parcours mais aussi ce que ce trail m’a enseigné sur ma pratique et sur moi-même.
Tout d’abord, j’ai ressenti des sentiments mêlés de joie, de doutes, de tristesse, de regrets et de satisfaction. Ouf, pas compliquée la fille !
J’ai eu beaucoup de mal à réaliser que j’avais fait : je ne sais même pas si c’est véritablement un exploit. Et puis cette saveur amère le lendemain de la course où je ressassais cette arrivée un peu morose sans cette arche. J’avais l’impression que je ne méritais aucune félicitation et qu’en tous cas, moi, je n’étais pas très satisfaite de ce que j’avais fait.
Bref un spleen terrible. Je peux l’expliquer maintenant par l’absence de glucides dans les heures qui ont suivi la course : pendant deux jours je n’ai pas eu faim et puis il y a peut-être eu un processus physiologique lié à cette sous-alimentation.
Il m’a fallu quelques jours et des échanges avec des traileurs expérimentés pour digérer tout ça, pour analyser tout ça.
J’ai enfin réalisé ce que j’avais fait : je l’ai bouclé ce Trail du Ventoux ! Je suis très contente de mes relances dans les petites côtes, de mon rythme régulier dans les longues montées (je ne me suis arrêtée dans aucune côte), de mon relâchement dans les descentes, j’ai essayé d’appliquer tous les conseils que j’ai reçus lors de mes stages et de mes exercices pratiques.
Je suis heureuse d’avoir réussi ce défi mais il me faut reconnaître quelques erreurs et j’ai encore pas mal de choses à travailler : et tant mieux !
Une de mes erreurs principales fut de partir en queue de peloton (ah c’est ma faute j’ai papoté avec un ami) et je n’ai pas le niveau pour remonter tout le monde, et non 🙂 Et ceci m’a valu d’être coincée sur le chemin de crêtes (où il faut grimper quelques rochers, voire mettre les mains) : 15 minutes à l’arrêt ! rageant.
Et puis j’ai passé sans doute un peu trop de temps aux ravitos car finalement ce que j’avais sur moi était suffisant. Mais bon j’ai pu saluer une ou deux personnes 🙂
Et puis c’est vrai, je n’ai pas souffert. On m’a dit que j’étais sans doute en deçà de mon potentiel. C’est finalement presque flatteur. Mais ce n’est pas évident quand on ne connaît pas in situ le parcours mais juste un profil sur le papier de gérer sa course.
Je suis très exigeante vis-à-vis de moi-même, je sais que j’ai beaucoup progressé et que j’ai réalisé des exercices de préparation difficiles. Je ne sais pas cependant ce que veut dire « être à l’agonie ». Je dois maintenant apprendre à mieux doser : à force de trop gérer, je suis en-dedans. C’est bien aussi de finir en forme un grand trail mais je ne veux pas rester avec un goût d’inachevé. Alors il y aura des points à améliorer et c’est tant mieux 🙂
Un jour je répondrai par l’affirmative à la question que l’on me pose après mes courses : « as-tu souffert ? » mais bon, je n’ai pas du tout dit que j’avais trouvé ce Trail du Ventoux facile ! Sa réputation n’est pas usurpée d’ailleurs.
Mais j’avoue ne pas être adepte du « no pain no gain » mais certes il faut faire des efforts et j’en fais croyez-moi : je ne me fais pas mal mais je me donne du mal, nuance ! 🙂
Mais si vous allez à l’entrainement par contrainte ou parce que c’est dans le plan (du magazine ou du coach) ou si vous craignez certaines séances (ah la VMA courte) et bien je crois qu’on n’est pas sur la même longueur d’ondes. Je ne suis plus à un âge pour réaliser des chronos et d’ailleurs cela n’a jamais été mon but, même plus jeune. Par contre me dépasser, repousser à chaque fois (et pas forcément en course) un peu mes limites, c’est mon objectif !
Je suis heureuse de pouvoir continuer à apprendre, à faire des exercices nouveaux et difficiles, à progresser, à développer mes capacités : franchir une par une toutes les étapes …
Je n’ai eu aucun pépin physique après mon trail, mon dos m’a laissé tranquille, juste des courbatures aux cuisses, absolument rien aux pieds. J’ai pris le temps de récupérer : j’applique pour cela une petite règle qui fonctionne bien chez moi 8h de course = 8 jours de repos (sans courir) mais j’ai pédalé et marché, pas de renfort musculaire, juste des étirements.
L’envie et le plaisir de courir par monts et par vaux (et par dunes !) restent intacts. Le plus important savoir s’écouter (au bon sens du terme) : le corps, la tête envoient de multiples signaux, se libérer lors de certaines séances de la montre cardio (je pratique ça de plus en plus). Ne jamais se contraindre mais aimer travailler ses points faibles et entretenir ses points forts. J’ai bien dit « aimer ».
Et puis surtout ne pas stresser inutilement, relativiser l’enjeu : on est là par choix, c’est un loisir, une chance, un privilège, un moment de partage, un moment avec soi, un accomplissement.
Enfin, pour celles et ceux que ça intéresse et sur l’exemple de mon ami Cédric, je vous mets ci-dessous un petit bilan nutritionnel et technique autour de ce trail :
Alimentation :
Avant course
et bien j’ai oublié chez moi mon fameux Gatosport d’Overstims, donc je me suis levée un peu plus tôt et j’ai pris un petit déjeuner classique : thé noir, un petit peu de sucre, pain de mie, beurre, confiture de fraise, dégusté 2H15 avant. Impeccable, pas d’estomac lourd, pas de manque d’énergie.
J’ai bu 2 gorgées de ma flask quelques minutes avant le départ.
En course
J’utilise depuis des années la boisson hydrixir d’overstims (en trail la « longue distance » qui a aussi des acides aminés). Nouveau parfum : grenadine ; j’ai adoré. J’ai bu 750 ml de boisson. J’ai complété aux ravitos avec des verres de coca et de l’eau plate. J’ai mangé un quart de banane au premier ravito soit au bout de 2H environ. Au second ravito, j’ai craqué sur quelques carrés de chocolat Crunch ! J’ai refusé poliment la soupe de légumes, j’avais trop chaud en fait pour en boire.
J’ai mangé 3 pâtes de fruits Aptonia (jellies) : fondantes, se mâchent aisément, pas trop sucrées donc ne donnant pas trop soif. Seul hic, l’emballage n’est pas facile à enlever.
J’ai bu encore deux verres d’eau minérale (merci la cup souple de NDure) au dernier ravito qui ne comporte que de l’eau.
J’ai donc largement bu et mangé plus que lors de mes précédents trails mais je sais que ce n’est pas énorme ; toutefois, je n’ai pas eu d’hypoglycémie.
J’ai utilisé également un complément alimentaire en cure, 3 semaines avant le Trail (et terminé une semaine après) du nom de PERFORMAX FORTE. Je l’ai trouvé efficace pour m’aider à soutenir ma charge d’entraînement dans les semaines précédentes ainsi qu’en récupération. Il permet d’améliorer l’oxygénation des muscles, a une action anti-fatigue et améliore le bien-être mental en augmentant la sécrétion de sérotonine et de dopamine (quand je vous disais que je n’ai pas souffert 🙂 ) Le produit est 100% biologique (fabriqué aux USA).
Il a été validé par SPORT PROTECT (Organisme qui valide la conformité des produits sur la loi anti-dopage). Il est à base de deux plantes : le Rhodiola rosea et le Le Cordyceps sinenis (Champignon himalayen).
Je n’ai pris aucun autre complément en parallèle (spiruline par exemple).
Je reprendrai donc en cure ce complément pour mes prochaines préparations.
Chaussures :
Un élément essentiel 🙂
j’ai utilisé mes HOKA Mafate Speed car le terrain annoncé était à la fois caillouteux et enneigé. Elles se sont très bien comportées. L’accroche est excellente (pas eu besoin de chaîne EZShoes dans la neige) même dans la boue (on a traversé des des zones de glaise en début de course). Ensuite, le confort des Hoka a fait le nécessaire : je ne sentais pas les cailloux sous mes semelles (au contraire de mes Speedcross), je n’ai pas eu mal aux genoux, et j’ai trouvé les transitions sur bitume très confortables voire dynamiques. Ce modèle bénéficie d’un nouveau matériau sur la semelle le RMAT.
Par contre, il faut bien serrer les lacets de type quicklace. Je note le côté pratique par rapport à Salomon : pas besoin de les bourrer dans une petite poche, on les passe dans deux boucles et c’est joué. Plus pratique si on veut les récupérer pour les défaire ou les régler. Les chaussures offrent une bonne protection pour les orteils, bien adaptées au terrain montagneux. Ces chaussures restent légères et protectrices.
Pas de bâtons :
Ils étaient interdits sur ce trail bien que j’en ai vu chez certains traileurs. Je suis habituée aux bâtons mais depuis l’inscription fin septembre, je me suis entraînée sans. Et finalement, j’ai trouvé que c’était plus facile à gérer pour s’alimenter, pour boire ou pour se changer.
Plus besoin de les ranger dans les descentes ou de les garder dans les mains et de courir avec.
Lors des montées en rythme, je n’ai pas ressenti le manque de bâtons (merci les entraînements).
Des manchons de compression :
J’utilisais des Sigvaris jusqu’à présent, mais j’ai toujours trouvé qu »ils me serraient un peu trop. Je n’utilise ce type d’équipements que pour des sorties de plus de 2h et si en plus il y a des côtes … Pour ce trail, je me suis achetée des manchons de chez BV SPORT les Booster Elite. Ce qui m’a plu c’est l’approche de la compression à l’effort via leur brevet unique à pression différenciée entre la cheville et le mollet. Je les ai testés d’abord sur mes séries de montée d’étages (2×27 étages) et j’en ai tiré un bon confort et des mollets beaucoup moins douloureux. Ils m’ont donc accompagnée lors de mon trail et je n’ai eu aucune crampe. Même si au début, en marchant sur les fortes montées, j’ai eu un peu mal aux mollet, mais au bout de deux heures, plus rien ! Je les ai donc adoptées. Je trouve qu’ils ont une très belle finition : le tricotage est soigné.
Sac :
Un sac Race ULTRA 10 litres de chez INOV8 m’a été prêté à 3 jours de la course. Je sais, ce n’est pas bien d’inaugurer du nouveau matériel en compétition. J’ai juste fait une sortie de 40′ le jeudi pour apprendre à utiliser les pipettes, à sortir et rentrer les flasks, à utiliser les rangements. J’ai été conquise lors de la course, surtout au niveau de son ergonomie. Je ferai un compte-rendu plus en détail à part mais il a répondu à mes nombreux critères décrits ici dans mon précédent test de terrain http://trailstore.fr/blog/essai-de-terrain-sac-de-trail-pb-adventure-vest-2-0/
Voilà j’en ai terminé avec cet interminable compte-rendu ! N’hésitez pas à me poser toutes vos questions et à échanger avec sur le trail du Ventoux, le matériel, l’alimentation ou sur la façon de gérer une course (je suis preneuse surtout de vos conseils et expériences).
Avis à ceux et celles qui veulent se faire les cuissots sur un 50 km (+3450). C’est le 13 juin à 7h30. Possibilité de courir en Solo, duo ou trio…(pour ceux qui sont en prépa). Une excellente préparation pour ceux qui courront le GRP.
Un parcours au départ de CAMPAN vers le Pic du Midi, descente vers Artigues pour remontée vers Payolle et un finish sur les crêtes pour revenir à CAMPAN. C’est beau, technique mais abordable par tous
L’année dernière c’est Guillaume BEAUXIS qui gagne en 6h23 (le dernier en 13h20)
Pour les informations, parcours et inscriptions: c’est ici