Je préfère être honnête avec toi, je n’ai pas été sage tout le temps. Tout s’est très bien passé au début de l’année. On peut même dire que je suis resté bien calme et que je n’ai pas multiplié les activités. J’ai préféré m’occuper avec mon nouveau jouet arrivé le 21 février, le petit Charlie.
Et puis il a fallu que je fasse cette bêtise au début de l’été : participer à une course sur le sable. Je le regrette cher père Noël et si c‘était à refaire, je ne le ferai pas ! Sur le papier il y avait tout pour plaire ; le sable, la mer, le soleil mais sur place c’était plus ; galère, ennui et souffrance.
Mais depuis je me suis rattrapé. J’ai pu admirer la beauté de la rive gauche depuis les paysages vallonnée du capianais, je me suis pris pour un prince à la tombée de la nuit, j’ai réalisé les vendages tardives d’un raisin aux reflets dorés et enfin j’ai bouclé ma saison en faisant un don pour le Téléthon.
On peut dire que c’est pardonné cher père Noël ? J’ai compris mon erreur et surtout je sais maintenant vers quoi je veux aller : le trail, une course simple comme les hommes et les femmes qui la pratique. Une course sur laquelle tu peux échanger avec des personnes qui n’ont pas le nez collé sur leur chrono. Une course qui rime avec solidarité. Je ne veux plus de bitume car il n’est pas bon pour la santé.
Alors stp, pour l’année prochaine, peux-tu m’apporter dans ta hotte Ultimate Direction, de belles courses en pleine nature, de belles rencontres, du partage, de beaux paysages, des sourires et du courage pour dépasser mes limites.
Merci Père Noël.
PS : si tu décides de m’apporter un sac à dos Ultimate Direction, je ne suis pas contre non plus !
Allez, la neige a rejoint les sommets des montagnes françaises alors voilà déjà le temps de prendre un peu de poudreuse en plein visage et de contempler cette fabuleuse ligne prise par Cody Townsend. Cette superbe vidéo lui a d’ailleurs valu quatre Powder Award à Salt Lake City!
OK, je vous vois venir : « Y’a pas de quoi en faire toute une histoire non plus ».
Fin 2013, flashback, l’un dit à l’autre, comme ça, au détour d’un chemin, pendant le footing du dimanche matin :
– Et si on faisait la Saintélyon ?
.. Non !
Ok, on en reparle plus tard alors.
Et puis on n’en parle plus du tout.
Jusqu’à un beau jour de mai. SMS : « J’ai repensé à ton idée de faire la Saintélyon. J’suis partant pour 2015 »
Je décroche le téléphone : « C’est cool, on y va. Mais pas en 2015, on fait ça cette année ! »
Voilà comment démarrent 13,49 kilomètres.
13,49 kilomètres d’entrainement pour chacun des 72 kilomètres de la course qui nous attend.
Pour ma part, j’ai déjà fait des 10 kms sur route, semi-marathons, marathon, trails jusqu’à 35 kms, triathlons sprint et distance olympique. Je me suis entrainé en club : fractionné sur piste, test de VMA, etc… et pour finir, grosse blessure au tendon d’Achille juste avant mes 40 ans. La claque. Du coup, kiné, kiné, kiné et prise de recul. J’oublie les chronos, les perfs et les compèts. Je suis contraint de « grandir », urgentiste, médecin du sport et kiné m’ont mis en garde, si je reprends pareil, ça va lâcher. Je change mon fusil d’épaule. Je parcours tous les chemins et sentiers autour de chez moi sans chrono. Just have fun ! Et j’ai envie de passer de plus vite à plus long.
Mon pote, il court en club, en bave sur 10 kms et n’a jamais fait plus de 15 bornes. Ca semble bien parti. On a 6 mois devant nous.
6 mois de préparation, presque 1000 kms de trail, quelques courses (semi-marathon, trail de 22 et 33 kms), de 3 à 7 séances par semaines et toujours le plaisir de se retrouver, de partir courir ensemble, de partager le simple plaisir de courir. On ne se ménage pas mais on part du principe que notre moteur c’est le plaisir.
On court de jour, de nuit. On croise des chiens furibards. On a la frousse de notre vie quand un cerf brame comme un âne juste à coté de nous à 2h du matin et qu’on n’avait rien vu venir. On court le matin et le soir. On essaie même deux séances dans la même journée. Pour voir. Et c’est sympa. On fait un peu de vélo et de VTT pour se changer les idées et même un raid multi-sport pour se tester sur la durée. 6h30 d’efforts qui se passent bien, c’est bon pour le moral.
On s’interroge, on s’équipe, chaussures, sac d’hydratation, alimentation… On teste toutes les configurations et on valide les options.
Les semaines passent, les séances s’accumulent (presque 90 en tout) et l’échéance approche. Trois semaines avant la course, c’est une grosse dose cette semaine : 7 séances et plus de 100 kms dans les pattes. Bonnes sensations mais nervosité. Il faut y aller maintenant. Ca tourne à l’obsession. Qu’on en finisse !
A Lyon, retrait des dossards : facile, navette pour Saint-Etienne, serrés comme des sardine, Pasta-Party, bof, hall du palais des expos, frisquet. On s’installe et on patiente. Départ dans 4 heures.
Le flot des coureurs est impressionnant. On ne dort pas, on attend. Et puis minuit approche, l’heure de vérité, la délivrance.
C’est parti cette fois. Il fait froid mais pas trop, il fait nuit mais c’est normal et puis on était prévenu, il ne pleut plus, c’est bien. Le départ est donné, on s’élance en se souhaitant bon courage et beaucoup de plaisir. Les 6 premiers kilomètres passent vite, on court à plat sur le macadam. On attend la boue promise dès la première montée.
On n’est pas déçu, de la boue il y en a. Plein. Assez pour tout le monde je vous assure, thalasso comprise dans le prix de l’inscription ! Ca ne colle pas mais ça glisse fort. Les frontales redoublent d’effort pour nous faire traverser la nuit. On est confiant.
Premier ravito, on zappe, c’était prévu comme ça et ça tombe bien vu l’affluence. Arrivée à Ste Catherine (26ème km) en un peu plus de 4 heures, aïe !, pas facile à encaisser. Il est 4 heures du mat’ et il nous reste presque 50 bornes à faire. La suite sera pire. Les 10 kms suivants sont avalés en 2 heures. A ce rythme ça s’appelle encore de la course à pieds ? J’ai des doutes. Montées, descentes, on continue, la fatigue est là, la nuit déroule son frais manteau sur nos épaules, une souche masquées par la boue fait un vilain croche-patte à mon pote. Souche 1 : Cédrik 0, entorse de la cheville. On est au 35ème km, au milieu des bois, enfin sans doute parce qu’en vérité on ne sait plus très bien où on est. On continue. Il serre les dents jusqu’au ravito suivant. Impressionnant. Je me dis qu’à sa place, je n’en serais sans doute pas capable. Je le connais, il est dur au mal, mais là, chapeau !
Pour lui changer les idées je parle sans cesse, je raconte n’importe quoi, pour qu’il pense à autre chose. J’évoque les 100 kms de Millau et je reçois une volée d’insultes. C’était pas le bon timing on dirait ! Faudra que je remette le couvert une autre fois je pense.
Poste de secours, il est presque 6h du matin. Le médecin confirme l’entorse et déconseille de repartir. Normal, il fait son boulot.
Un infirmier, devant l’insistance et la volonté de mon pote, cède et fait un strapping bien serré.
On continue et on repart. On ne vise plus l’arrivée mais le ravito suivant. Pour voir…
Après cet « arrêt au stand » j’ai froid et le moral dans les chaussettes :
« J’en ai marre, j’sais pas ce que fous là, bla-bli,bla-bla… » Un comble, ce n’est pas moi le blessé mais je râle quand même. « Si tu peux pas voler, cours. Si tu peux pas courir, marche. Si tu peux pas marcher, rampe, mais avance » qu’il me balance. « Et puis prends du sucre ».
Pas de discussion possible, je m’exécute, je mange. Partir à deux çà a du bon, vous pouvez me croire.
2 kms plus loin j’ai retrouvé le sourire, le terrain devient moins technique et le jour approche.
Au dernier ravito, je vérifie : « C’est comment ta cheville ? On continue ? »
Oui, on continue. Ensemble. Cédrik reçoit les encouragements de sa chérie venue nous retrouver à ce point de passage. En plus elle assure derrière l’appareil photos pour emmagasiner de bons souvenirs. Le moral est là. La douleur aussi mais la cheville c’est loin de la tête heureusement.
Un arbre au bord de la route porte un panneau « Arrivée à 25 kms ». Cette fois c’est sûr on va aller au bout.
Ca continue de monter et descendre mais on voit clair. Ca sent le T-Shirt « finisher » !
Les 15 derniers kms ont été un calvaire pour Cédrik et l’arrivée une délivrance. On passe la ligne les bras levés, main dans la main. 11H28. Ce sera le chrono de notre victoire. Loin dans le classement mais ça n’a aucune importance. On tombe dans les bras l’un de l’autre. On l’a fait., sourire, quelques larmes aussi je crois.
13,49 kms d’entrainement pour chaque km du parcours. La Saintélyon a tenu ses promesses. Nous aussi.
Au delà de la distance et de la performance, notre motivation était et reste l’aventure humaine, toutes ces émotions partagées, ça vaut toutes les médailles.
Contents et fiers.
Merci l’ami.
PS : pour Millau ? On en reparle, …, hein ?, on en reparle ? T’es pas fâché ?
On poursuit notre découverte d’épreuves US. Cette découverte n’est pas neuve pour tous puisqu’il s’agit d’un reportage intérieur sport de Canal + mais cette épreuve est vraiment attirante… Pour moi, c’est surtout l’esprit global de la manifestation qui m’attire. La personnalité de cet organisateur, cette ambiance, cette météo, ce tracé, cette musique, ces romans, ces plaques d’immatriculation… Terrible!!!
Voici venu le temps de penser à rédiger votre lettre au Père Noël… Cependant, n’oubliez pas avant toute chose de bien envoyer celle de vos enfants 😉
Alors je me lance dans (à nouveau) dans cet exercice. Environ 25 ans après la dernière que j’ai pu rédiger alors que j’étais encore gamin…
» Cher Père Noël,
Voilà peut-être 25 ans que je n’avais plus été aussi sage durant l’année. C’est pourquoi j’ai décidé de t’écrire afin de voir si, comme à l’époque, tu récompenses toujours aussi bien les gens sages… Cette année, enfin jusqu’à cette fichue blessure qui m’empêche de courir depuis 6 mois, je ne pense pas avoir été désagréable. J’ai toujours été très assidu dans mes devoirs et mes leçons. En effet, en général, j’ai bien suivi mes séances d’entraînements et j’ai approfondi mes connaissances et compétences en matière de trail. Mais bien entendu, je dois avouer cher Père Noël, avoir commis quelques écarts qui m’ont peut-être couté des minutes… En effet, j’ai peut-être parfois abusé de ce breuvage dont vous devez vous aussi apprécier le goût. Je parle de cette boisson de mon pays la bière 😉 Je suis donc certain que vous ne me tiendrez pas rigueur de ces écarts. D’autant plus que j’ai toujours prouvé l’apprentissage des mes leçons lors des différentes évaluations sur les courses officielles. Et mis à part un abandon du côté de l’Aneth Posets dans les Pyrénées espagnoles, j’ai toujours reçu le fameux titre de Finisher. Alors cher Père Noël, de manière à de nouveau performer dès que je serai en état de fouler à nouveau les sentiers enneigés, j’aimerais que votre renne de Trailstore.fr m’apporte ceci sous le sapin pour une année 2015 qui je l’espère sera à nouveau fantastique…
1. des bonbons! J’en aurai besoin pour mes leçons et mes interrogations, merci de ne pas oublier ces fameuses gommes Squeezy
2. ensuite, je souhaiterais une belle montre de manière à ne pas être en retard dans mes séances et surtout lors de mes temps de passage en compétitions. Je pense à la Fenix 2 Performer…
3. j’aimerais aussi découvrir le concept d’oversize. Je serais donc ravi que ton renne puisse me déposer une paire de Hoka typée montagne pour mes évaluations et objectifs annuels.
4. je n’aime pas le froid que tu nous amène toujours avec tes cadeaux. Alors s’il te plaît, pour mes trails blancs et mes sorties nocturnes, peux-tu penser à me donner des vêtements près du corps de genre Ceramiq???
5. enfin, pour être vu et voir lors de mes longs trails et entraînements, n’oublie pas de me livrer une lampe frontale 😉
Un grand merci Père Noël… Et remercie surtout ton renne Trailstore.fr 😉 ne vous perdez pas en chemin…
Et vous, chers lecteurs du blog trembloter.fr, quelle serait votre lettre au Père Noël??? Envoyez-les nous pour que l’on puisse les publier…
Il y a environ 15 jours, Trailstore.fr était présent au cinéma Le Français de Bordeaux pour le festival de films de montagne « Montagne en scène ». Ces festivals sont maintenant omniprésents et les précurseurs dans ce domaine semblent être le BANFF. Ce festival, né dans la ville de …Banff au Canada remplit maintenant les salles entières d’Europe et d’ailleurs.
Petit aperçu… Attention aux yeux…
Merci à Scott qui est aussi partenaire de l’événement
Je dois avouer qu’en 34 ans de vie et presque 17 ans de course à pied, je n’avais jamais été intéressé par les Etats-Unis. Mais pour reprendre le slogan publicitaire d’une marque bien connue, ça c’était avant…
En effet, depuis ma lecture du livre Trail’Origin de Gilles Bertrand, je ressens comme une envie de passer l’atlantique… Ces trails version US me semblent beaucoup plus roots, plus offs et nettement moins formatés qu’ici en Europe. Ici, je me sens d’ailleurs de plus en plus conditionné et les trails américains pourraient m’offrir une nouvelle fenêtre de liberté. Comme celle que j’avais trouvé dans la pratique du trail à mes débuts en 2006 et que je ne retrouve plus actuellement…
Et vous, qu’en pensez-vous?
C’est pourquoi je lance cette nouvelle rubrique (en vidéos) sur le blog, Trail version US et le premier épisode est celui de GORGE WATERFALLS 50 et 100k, tout simplement superbe!!!
Ce blog (Raramuri) tire son nom d’une tribu originaire du Mexique dont les qualités de coureur
de fond, immortalisées dans le livre « Born to run » de Christopher Mc DOUGALL,
sont devenues légendaires.
Il est né dans l’esprit de deux périgourdins, frères jumeaux, venus à la course à pied
en 2011, à l’approche de la quarantaine. Avant tout motivés par l’idée de pratiquer
une activité sportive simple et facile d’accès, nous nous sommes peu à peu pris de
passion pour cette discipline.
Sans doute poussés par un esprit d’émulation, nous avons rapidement décidé de
prendre part à quelques courses, avant de sauter le pas en 2013 et d’intégrer chacun
de notre côté un club d’athlétisme. Ces expériences nous ont permis de faire des
rencontres enrichissantes et de découvrir (ou de redécouvrir), sous un angle
différent, la diversité des paysages qui composent notre magnifique département.
Que vous soyez coureur occasionnel ou chevronné, nous vous proposons, au
travers notamment de récits de courses, de portraits d’athlètes ou de personnalités, de vous rendre compte de l’actualité en matière de course à pied en Dordogne et dans les départements alentours. En complément de ces informations, nous
consacrons également deux rubriques dans lesquelles nous dévoilons nos parcours
d’entraînement préférés et nous livrons le résultat de nos tests produits, afin de partager avec nos lecteurs notre expérience.