Ca y est, je me lance…
Il y a un an, presque jour pour jour, je décidais de me mettre au repos forcé. Je m’en souviens…
» Je suis dans cette dernière ligne droite goudronnée qui me ramène à Vielle-Aure. Ma fille d’un peu plus d’un an m’attend car il est encore tôt. Heureusement, j’ai bien couru et elle n’est pas encore couchée. C’est ce que je souhaitais malgré une préparation très compliquée, pouvoir courir les derniers mètres de l’épreuve avec elle. Je suis heureux du chemin parcouru aujourd’hui et à toute allure, je la rejoins enfin à l’entrée du tapis rouge. Elle marche depuis le jour de ses un an et je franchis avec elle la ligne d’arrivée… »
A cet instant, je sais que je ne courrai plus avant bien longtemps…
Quelques mois plus tôt, alors que je me prépare pour ce GRP sur d’autre courses plus petites, je ressens un jour une douleur sous le talon. Surentraînement, chaussures, fatigue… Je ne connais pas l’origine mais cette douleur est horrible et désagréable. Même insoutenable au lever. Quelques renseignements pris, aponévrosite plantaire ou épine calcanéenne. J’interromps mes entraînements mais me rend quand même, début juillet, sur une dernière distance préparatoire à Bénasque ou je ne terminerai pas la course. La douleur est insupportable. J’arrête donc presque complètement durant l’été mais je ne veux pas louper ce GRP… J’y vais et surtout, je le termine avec ma fille.
Ensuite c’est une longue traversée du désert. Du repos, une radio négative une écho qui confirme l’aponévrosite. C’est très très douloureux. On me conseille du repos, je me repose jusqu’à ce que j’en ai marre. Je fais 15 séances d’ondes de choc. La douleur passe mais est toujours présente. Je compense bien avec du vélo mais ce n’est pas la même chose. Je passe chez un podologue d’un hôpital du sport. J’y crois mais au final, j’aurais mieux fait de m’abstenir. Les semelles m’entraînent d’autres douleurs aux genoux et aux hanches. Avec, je devais ne plus rien sentir en quelques jours, au pire quelques semaines. Tu parles, j’avais presque un drop de 3cm à l’intérieur de ma chaussure. Si si je vous jure, je les ai même gardées en souvenir…
Je stoppe de nouveau tout et je vois un autre podologue, ancien coureur. Il me dit: « mais vous n’avez pas besoin de semelles »… Je vous laisse imaginer mon état d’esprit après une dépense de 150€ de l’autre côté. Et je vous laisse imaginer alors mon sentiment quand il poursuit: « c’est inadmissible de vous avoir fait des semelles de ce genre, c’est incompréhensible. De plus, il est impossible de les porter dans des chaussures et encore moins de courir avec! »
Ensuite, j’en ai marre, je trottine quelque peu. 30′ de ci, de-là mais rien d’athlétique.
Mais depuis peu, sous les insistances masquées de mon ami Laurent, je commande le livre Light Feet Running de Solarberg Sehel. Mon souhait est simple. Depuis 17 ans que je cours, je sais qu’il n’existe aucune solution miracle pour ne jamais se blesser mais je veux juste économiser mon corps, mes articulations de manière à courir encore, encore et encore. Etant donné que je veux enfin une réelle reprise, peut-être est-il temps pour moi d’essayer et de passer vers le LFR.
Me voici donc lancé dans la lecture et l’application de ma transition vers le Light Feet Running. Ce journal de bord se voudra juste être ce que je vis et les sensations que j’éprouve au cours de cette transition. J’ai déjà débuté, j’en suis à ce jour à ma quatrième séance. Je rattrape ces 4 CR de séance très rapidement et ensuite, je pourrai vous offrir la possibilité de suivre mon état d’avancement et les critiques constructives sur la méthode, le livre, la technique…
Sportivement,
Jey
Cela va te changer la vie. Je suis également en transition et mes douleurs aux genoux ont disparues. Par contre j’ai le soléaire gauche (il y a quelques semaines je ne connaissait même pas son existence) qui souffre un peu.
J’attends avec impatience la suite de tes aventures 😉
Merci pour ton commentaire… Je te souhaite du coup une excellente transition à toi aussi. Ne manque pas de nous faire part de te sensations et conseils en cours de transition car l’un n’est pas l’autre. J’ai également en effet ces douleurs généralisées jumeaux et soléaire mais ce qui m’inquiète c’est que à froid je ressens de nouveau à des intensités différentes cette fichue aponévrosite. Chaque chose en son temps…