RDV en 2016 avec nos ambassadeurs! Car l’aventure 2015 fût riche mais…
Compte-rendu de nos compères du nord:
Une fois n’est pas coutume. La preuve :
Une fois en novembre il fait doux comme au printemps.
Une fois pour le Sparnatrail il ne pleut pas les 10 jours qui précédent la course.
Cette fois au Sparnatrail on est inscrit pour le « long ».
Pour une fois en cette fin de saison Cédrik et moi, on se retrouve pour partager une course.
Alors c’est parti pour 57 kms. On est sur nos terres, sur nos chemins d’entrainement, dans nos bois, nos vignes et nos coteaux. Partout des visages familiers. Pas de surprise, on connait tout le parcours même si on ne l’a encore jamais bouclé en une fois.
La météo annoncée ensoleillée ne tient pas tout à fait ses promesses mais tenu Trail Store de sortie, cuissard et manches courtes siglés de la bête à corne, Inov8 à tous les pieds, sac Trail Vest Camp sur le dos, on est prêt. Ne manque qu’un rayon de soleil.
A vrai dire on est plus prêts que préparés. Mais, on est chez nous, ça va le faire. 7h45 c’est le départ, près de 1000 coureurs s ‘élancent avenue de Champagne à Epernay. Moët et Chandon, Pol Roger, Mercier, De Castellanne, Boizel, Perrier Jouët… Le Champagne ce sera pour l’arrivée mais déjà on se délecte de l’architecture des « Maisons de Champagne» classés au patrimoine mondial de L’UNESCO.
On poursuit par les coteaux. En haut de la première montée qui nous conduit à Hautvillers, berceau du Champagne, le soleil nimbe les collines d’une lumière poétique et quasi surréaliste. On est passé au dessus de la brume et au dessous des trouées dans les nuages. C’est la vallée de la Marne version Cinémascope. J’adore.
Pour moi tout l’esprit du traiest là : un chemin pour parcourir la nature, une belle vue et un pote pour partager.
Ensuite ça se corse, les kms s’enchainent et en haut de la deuxième grosse montée, les difficultés apparaissent, oppressent et deviennent obsédantes. Le rythme baisse la foulée est plus courte et moins légère. J’ai un tendon qui chatouille et Cédrik se frotte la hanche. On frôle la vitesse d’un bon marcheur ! De petits groupes nous double en discutant, nous on souffre.
Au 27ème km je prends l’initiative et propose de jeter l’éponge. Cédrik est contre. Par principe. On se fait doubler par ceux du 16 km partis en cours de parcours. Des mobylettes à la place des jambes ! C’est beau à voir mais ça entame le moral.
500 m plus loin on retrouve un copain parti avec nous et qui avait pris de l’avance. Il est dans le dur. On l’accompagne dans la troisième grosse montée et on repart devant lui.
La petite graine germe. Au 28ème on se reparle. Sur le plat on est mieux. Pas top mais mieux. Qu’est ce qu’on fait ? Toujours pas décidés mais puisqu’on est chez nous, un coup de fil et on peut se faire récupérer n’importe où sur le parcours. Au 30 ème c’est la bifurcation des deux parcours (33 et 57) Je me sens un peu mieux et ne veut pas forcer Cédrik à arrêter. Je propose qu’on s’arrête 10mn, qu’on mange et boive et qu’on décide ensuite mais la décision de Cédrik est sans appel, on finit sur le 33 c’est raisonnable. Je suis bien de son avis et même soulagé pour tout dire. Il restaient 27 km et à ce rythme on en aurait eu pour au moins 3h30. C’est un jour sans. On abandonne nos puces électronique et une croix rouge barre désormais nos dossards.
Une copine sur le 16 km est juste derrière nous, décomposée, on l’attend et on l’accompagne. On lui regonfle le moral et on lui offre à boire, elle retrouve le sourire et donne tout pour finir. Heureux d’avoir pu l’aider, on a finalement une belle fin de course. Partager, on en a déjà parler non ?
L’an prochain on fera du Sparnatrail un objectif, on ne prendra pas l’épreuve à la légère et on évitera les ampoules qui se sont avérées pour Cédrik les oiseaux de malheur de ce dimanche.
Une fois n’est pas coutume, on n’est pas allés au bout. Une fois n’est pas coutume.
Et puis un merci spécial à Séverine, la compagne de Cédrik qui nous suit sur les courses, nous offre son sourire de loin en loin au fil des chemins et rapporte des photos sympas
.
On reviendra l’an prochain et on ouvrira le Champagne à votre santé.