Cela fait quinze ans cette année que j’ai découvert la vallée de Conca en Corse du Sud. Quinze ans qu’elle m’offre une vraie opportunité de casser le train-train quotidien. Quinze ans que c’est notre principale destination de vacances (une chance oui !).
C’est une véritable parenthèse enchantée, un retour à la terre. Loin de la ville, reliée à la civilisation par un chemin chaotique, cette vallée m’apporte ce dont j’ai besoin : repos, calme et nature. Nous sommes les derniers habitants de ce petit paradis avec les sangliers. Je la connais bien depuis toutes ces années mais je me suis encore plus rapproché d’elle depuis que j’ai décidé de courir à travers ses sentiers. Un terrain de jeu grandeur nature. Loin des chronomètres, dossards et concurrents, elle répond encore plus à l’image que j’ai de la course à pied. Je cours librement où je veux et quand je veux, de la durée que je souhaite et à l’heure que je veux. Un seul objectif : découvrir un peu plus cette vallée qui cache des trésors de vie, une vie passée pour d’anciens bergers.
Du sentier monotrace au large chemin de terre, en passant par de la grosse pierre, il y en a pour tous les goûts. Du D+ et du D-, tout ça sous le soleil du sud-est et toujours avec la mer méditerranée et son bleu profond en ligne de mire.
Cet été encore, j’ai donc réitéré. J’ai parcouru la vallée du nord au sud et d’est en ouest. Une centaine de kilomètres au total. Parmi mes itinéraires, j’ai découvert un joli sentier menant au village de Grossa.
J’ai aussi réussi à rejoindre le village de Tizzano depuis notre bergerie ce qui m’a offert un joli point de vue sur la tour et le phare de Senetose.
Je suis passé par Alturaja et son ancienne maison laissée à l’abandon. Tel un coffre fort elle renferme des objets de la vie quotidienne.
Enfin j’ai aussi beaucoup pratiqué notre chemin qui mène à la plage à l’aller comme au retour, en descente comme en montée sous un soleil de plomb. 300 mètres dénivelé sur 5 kilomètres, de quoi chauffer les quadriceps et affoler le cardio. Cela fera sourire les vrais traileurs.
Et puis j’ai croisé des vaches (sauvages), des perdreaux et des sangliers (par dizaines) ! Finalement je n’étais pas si seul dans ma vallée !
Alors il est vrai que je n’ai pas réalisé mon souhait d’atteindre le sommet le plus haut du coin (environ 400m). Cela fera aussi doucement rigoler les montagnards. Mais là ce n’est plus du trail. Ce sera de la randonnée et il faudra préparer les mollets qui seront griffés par un maquis protecteur car il n’y a aucune trace pour y mener ! Un objectif pour plus tard et j’ai déjà plein d’idées en tête pour notre prochain séjour et découvrir un peu plus cet espace de (vraie) vie.
Et vous c’est quoi votre paradis pour courir ?