Après avoir terminé Born to run j’avais très envie de lire d’autres récits évoquant la course à pied de manière réelle ou fictive. Je n’ai pas trouvé beaucoup de références dans le domaine.
Enchanté par le récit de Christopher McDougall, je me suis mis en quête d’en trouver d’autres. J’ai commencé par consulter le catalogue des éditions Guérin qui l’a fait paraître en France. Ce catalogue est une mine d’or pour ceux qui sont attirés par les récits de voyages, d’aventures et d’activités outdoor avec une grande partie dédié à la montagne.
Parmi tous ces livres, le titre « Courir de plaisir » est celui qui m’a le plus attiré. Il répondait à mon envie du moment. La quatrième de couverture et le résumé sur le site de l’éditeur me le confirmait également.
Quand j’en parle autour de moi, avec des passionnés de courses à pied, le titre et le nom de son auteur, Nathalie Lamoureux, n’évoquent pas grand-chose. Pourtant après l’avoir lu et avec du recul il est désormais pour moi une référence, presque une bible. Born to run est la bible du coureur d’une manière générale, pour celui qui court 5km, 10km, un semi, un marathon, un trail ou un ultra. Courir de plaisir est la bible du coureur de trail et d’ultra. J’écarte ici les coureurs précoces du bitume pour qui le principal moteur est le chronomètre qui se trouve autour de leur poignet et qui veulent vite en terminer avec le plaisir de courir. Comme son titre l’indique, ce livre ne veut pas montrer que pour courir il faut subir ou souffrir. C’est plutôt un témoignage supplémentaire (j’en étais déjà convaincu) que la course à pied est le chemin vers un épanouissement personnel, l’aboutissement d’une quête intérieure dont l’issue peut-être trouvée avec le corps.
Ce livre est également une preuve que lorsque l’on se donne les moyens on peut réaliser de grandes choses. Nathalie Lamoureux n’avait pas le profil d’une sportive et encore moins d’une coureuse de course ultra. Plutôt attirée par les sorties nocturnes parisiennes, cette journaliste de renom, s’est lancée dans ce type d’épreuves de manière très sérieuse et a réussi à atteindre ses objectifs.
Il faut dire que Nathalie doit être une femme de caractère, pas du genre à se laisser faire. Son écriture est très spontanée et c’est aussi ce que j’ai apprécié.
Extraits :
« J’ai atteint mon objectif professionnel : journaliste, une vocation depuis l’âge de 8ans. J’exerce dans un grand magazine d’information, au sein d’un service très convivial que j’adore. J’ai la chance de m’épanouir dans mon métier. Je n’ai pas de vague à l’âme, mais la reconnaissance liée à mon statut social ne suffit plus. J’ai envie d’aventure, d’explorer l’inconnu, de faire jaillir de nouvelles pulsions, d’ouvrir une brèche, de m’affirmer. »
« Généralement, plus la durée de l’épreuve est longue, plus les notions telles que le partage, l’entraide, l’humilité, le respect, prennent le pas sur l’égoïsme du défi personnel. C’est le fameux esprit trail ».
« Le temps efface les douleurs et ne garde que les bons souvenirs. Voilà sans doute pourquoi les coureurs d’ultrafond poursuivent leurs courses, malgré les souffrances endurées. »
« Dans nos sociétés dites modernes, beaucoup souffrent du manque de reconnaissance ou ne sont pas considérés à leur juste valeur. Courir un ultra suscite l’admiration de l’entourage, de la famille. C’est valorisant. Cela permet de surmonter ses faiblesses ou ses lacunes, de sortir de la routine, de prendre une revanche sur les malheurs de la vie, en accomplissant quelque chose d’extraordinaire, fondé uniquement sur ses ressources personnelles. »
La course de lumière de Alain Bustin autour de l’utmb à lire
Merci pour le petit rappel utile. Voici le lien vers le livre d’Alain Bustin : http://trailstore.fr/livres/243-la-course-de-la-lumiere-alain-bustin-9782930627755.html